ACTUALITÉ > ESPACE
Des chercheurs ont identifié de nouvelles marques à la surface de Mars qui pourraient correspondre à des traces d’eau liquide.
Des observations répétées, réalisées par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter, ont montré des lignes sombres sur certaines pentes abruptes des latitudes moyennes de l’hémisphère Sud. Ces lignes que les astronomes appellent « recurring slope lineae » (lignes de pente récurrentes) au cours des saisons chaudes et disparaissent à la saison froide.
« La meilleure explication pour ces observations jusqu'à présent est un écoulement d'eau saumâtre", a déclaré Alfred McEwen de l'Université d'Arizona, dans la revue Science qui consacre un article sur le sujet. Les images montrent ces traces descendre progressivement le long des pentes d'une déclivité de 25 à 40 % en direction de l’équateur de la fin du printemps au début de l'automne. La saisonnalité, la distribution de latitude et les changements de luminosité suggèrent qu’une matière volatile est impliquée, mais il n'y a pas de détection directe et donc il est pour le moment impossible d’affirmer qu’il s’agit bien d’eau.
De nombreuses fois, les astronomes ont cru repérer de l’eau liquide mais pour le moment seule de l’eau gelée a été détectée près de la surface au milieu de nombreuses régions de haute latitude. De l’eau salée, dont la température de congélation est abaissée, pourrait rester liquide aux températures atteintes par les pentes en saison chaude, environ -3°c. La manière dont cela pourrait se produire et l’origine de l’eau demeurent toutefois inconnues.
Si cette découverte était confirmée, il y aurait sans doute de nombreuses conséquences sur les prochaines missions martiennes. L’eau liquide est en effet, d’après les exobiologistes, un élément indispensable à la vie. Il faudrait alors orienter les nouvelles missions vers ces zones dans l’espoir de découvrir des traces de vie. Pour le moment, l’équipe qui analyse les données récoltées par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter va continuer à observer ces traces afin de suivre leur évolution.
Sciences et Avenir.fr