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La Haute Autorité emboîte le pas à Nicolas Sarkozy, qui s'en était pris à cette pratique le 18 novembre.
La Hadopi a annoncé vendredi qu'elle allait lancer une "nouvelle étape de sa mission de protection des droits" sur Internet en visant le "streaming" illégal ou le téléchargement direct, une semaine après la charge de Nicolas Sarkozy contre cette pratique.
Dans un communiqué, la Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet) va réaliser "une évaluation claire et précise des phénomènes visés, notamment dans leurs dimensions technique et économique", ainsi que" des mesures de lutte juridiques et techniques existantes et de leurs limites". Ce travail sera conduit en association avec "l'ensemble des personnes concernées (ayants droit, fournisseurs d'accès, prestataires, etc.)", précise-t-elle.
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Le président Nicolas Sarkozy a annoncé le 18 novembre dernier en Avignon que la législation contre le piratage de films et de musique sur Internet pourrait être étendue aux sites de flux, ou "streaming", c'est-à-dire de lecture sans téléchargement. "Je pense que les sites de streaming illégal font des ravages et j'entends qu'on les combatte parce que je n'accepte pas qu'on tire un profit commercial du vol des oeuvres", a-t-il déclaré au terme d'une réunion des ministres de la Culture de pays du G8 et du G20 consacrée à la création culturelle à l'ère numérique.
Dans sa lutte contre le téléchargement illégal, la Hadopi s'est jusqu'à présent concentrée sur les réseaux peer-to-peer (P2P), un système où les ordinateurs, reliés entre eux par un réseau, peuvent s'échanger des fichiers. Mais aujourd'hui, le piratage a pris d'autres formes contre lesquelles la Hadopi n'est pas encore armée : le téléchargement direct - qui permet, par exemple, de télécharger directement un album ou un film sur un site d'hébergement de fichiers - et le streaming illégal.
LePoint.fr