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"Plusieurs dizaines de lycées" ont été bloqués, vendredi 30 septembre, notamment "dans le Nord, à Paris ou à Grenoble", pour protester contre "une rentrée plus que jamais catastrophique" et pas seulement contre le raccourcissement des congés d'été, a annoncé l'Union nationale lycéenne (UNL).
Ces mobilisations ont eu lieu à la suite d'une "rumeur" propagée par SMS disant que le gouvernement pourrait supprimer un mois des congés d'été, ont expliqué des lycéens, une source policière et le rectorat de Lille.
L'UNL avait appelé à participer à la journée d'action conjointe de l'enseignement public et privé de mardi, et il était "tout à fait logique que là où les conditions de rentrée sont vraiment les plus dures, la mobilisation continue", a pour sa part justifié son président, Victor Colombani. "Classes à trente-cinq élèves, professeurs non remplacés, centaines, voire milliers d'élèves sans affectation faute de place dans les lycées, professeurs mal formés... Voilà la réalité à laquelle sont confrontés 2,5 millions de lycéens en cette rentrée", a écrit le premier syndicat lycéen dans un communiqué.
VACANCES D'ÉTÉ
Le possible raccourcissement des vacances d'été "n'est qu'un des motifs" de la mobilisation, mais l'UNL lance tout de même "un avertissement au gouvernement de ne pas toucher du tout" à ces congés, a ajouté M. Colombani. L'UNL "s'est toujours opposée" à un raccourcissement, "qui constituerait une attaque au droit au repos", et les lycéens "aspirent" surtout "à des journées de six heures de cours maximum", précise le communiqué de l'organisation.
Dans plusieurs villes du Nord–Pas-de-Calais (Douai, Lens, Béthune, Dunkerque), mais aussi au Chesnay (Yvelines) ou à Vesoul, des centaines de lycéens ont manifesté vendredi, et parfois causé des dégâts.
La proposition de supprimer deux semaines de vacances, faite début juillet par le comité de pilotage sur les rythmes scolaires, a été reprise à son compte par le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, qui entend annoncer "à l'automne", après concertations, des décisions pouvant entrer en vigueur à partir de la rentrée 2013, soit pour les vacances d'été en 2014.
lemonde.fr